Mélanie

Après des années en île de France, j’ai trouvé refuge en Provence où j’aime faire de longues ballades. Ce n’est que plus appréciable parce pour moi tout n’a pas toujours été si paisible. Mais pour reprendre une citation coréenne qui m’inspire : le bonheur vient après les difficultés. Nous nous sommes d’ailleurs trouvé une passion commune avec ma fille et mon conjoint, la Corée et sa culture. 

Ma formation n’est pas conventionnelle, j’ai arrêté les études très jeune en seconde générale. J’ai ensuite fait quelques boulots alimentaires tout en sachant que j’aimais le secrétariat et que ça restait dans un coin de ma tête.
J’ai donc commencé à passer des entretiens sans avoir d’expérience et j’ai gravi les échelons petit à petit jusqu’au moment où j’ai décidé de passer mon bac à 35 ans. Cette étape a été essentielle et à grandement contribué à me donner plus d’assurance.

Aujourd’hui je m’éclate. Après une formation d’assistante juridique, je suis autodidacte dans le domaine du secrétariat et j’estime avoir réussi ma carrière professionnelle. Le droit m’a toujours plu et j’aime travailler avec des avocats.

Quelle est votre mission au sein de votre entreprise ? Et commence se passe une journée
type ?

Je gère un client qui représente 40% de l’activité de l’étude dans laquelle je travaille.

Mon travail consiste à récupérer pour l’URSSAF, ce que les débiteurs doivent. Il n’y a pas de journée type car ce sont des suivis de dossier spécifiques. Je dois suivre une procédure spécifique pour chacun, donc j’ai la chance d’avoir des journées rythmées qui ne se ressemblent pas. 

“…ils ont revalorisé mon salaire à la hauteur de l’estime qu’ils avaient de mon travail et après peu de réflexion, je suis restée et je ne le regrette pas.”

Le poste que vous occupez aujourd’hui… est-ce un hasard ou une vocation ? Racontez-nous votre rencontre avec votre employeur.

Je peux dire que c’est une vocation. Je n’ai pas su l’identifier dans mes premières missions professionnelles, mais c’était une évidence. C’est ce que je ressens aujourd’hui.
Je travaille au quotidien avec trois huissiers. Ma rencontre avec eux a été fluide et naturelle. Je les ai trouvé très bienveillants durant l’entretien d’embauche et j’ai eu une bonne impression dès le début. C’était un inter-contrat qui finalement s’est terminé en CDI. J’étais attendue ailleurs, mais ils ont revalorisé mon salaire à la hauteur de l’estime qu’ils avaient de mon travail et après peu de réflexion, je suis restée et je ne le regrette pas.

Si vous pouviez revenir 5 ans en arrière, concernant votre parcours professionnel, que
feriez-vous différemment et pourquoi ?

J’aurais commencé ma formation plus tôt certainement. Mais globalement j’ai aimé tout ce que j’ai appris ces 5 dernières années et comme je l’ai dit, ma situation d’aujourd’hui me plait. Donc je me dis que si j’avais fait différemment je n’en serais pas là et que c’est devant que je dois regarder plutôt que derrière.

Quelle a été votre pire expérience professionnelle et quel enseignement en avez-vous tiré?

C’était hélas il n’y a pas si longtemps. Je suis tombée sur une personne avec laquelle je n’arrivais pas à dialoguer et c’était réciproque. Typiquement, je pense que j’ai idéalisé le travail auprès d’avocats et mes attentes n’ont pas été comblées. Nous avons été déçus de part et d’autre. Heureusement, c’est fini !

Cela dit, ça m’a appris que nul n’est irremplaçable et qu’il n’est pas forcément bon de s’accrocher à un poste. D’un autre côté, j’ai compris que je devais avoir confiance en mes compétences et ne laisser personne me dévaloriser.

Enfin, si vous deviez-donner un conseil bienveillant à une personne qui se lancerait dans la même carrière que vous, quel serait-il ?

Un seul c’est trop peu, mais puisque je dois choisir, je dirais : “Aie confiance en toi”.
Je suppose qu’une autre personne donnerait un conseil différent, mais pour ma part, c’est ce qui m’a manqué. Quand on est confiant, on fonce plus facilement et on sait voir les opportunités qui s’offrent à nous.