Noël, ah Noël, ce moment chaleureux, festif, où l’on aime se retrouver.

C’est un moment de partage où il est de mise de laisser toute animosité de côté pour se concentrer sur de bons sentiments, du foie gras et les chansons de Tino Rossi (Oui on sait que vous les avez écoutées aussi). Généralement on prête ce rituel à la famille, aux amis proches, on attend impatiemment de distribuer les cadeaux autour d’un sapin décoré avec amour.  Mais depuis bien longtemps, ce concept traditionnel s’exporte en entreprise. Le temps d’un midi, d’une soirée, on se retrouve avec ses collègues, managers et dirigeants pour célébrer Noël et déposer les armes.

Véritable source de dépense pour les entreprises, cet évènement relève en réalité davantage de la stratégie que du pur plaisir, et ça se comprend. Organiser un événement à cette occasion demande une vraie organisation et est plus qu’on ne l’imagine un casse-tête pour l’heureux(se) élu(e) à qui revient l’honneur de s’en charger.


Depuis quand fête-t-on Noël en entreprise ?


Tiens c’est vrai ça ! Je reconnais que d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fêté cet évènement avec mes collègues. Depuis mon contrat de qualification (Le contrat d’apprentissage s’appelait comme ça à l’époque), jusqu’à récemment. Si bien que comme une majorité de personne, je ne sais pas quand tout ça a commencé.

Il aurait été intéressant de connaître le nom du premier mec qui s’est dit « Tiens, et si j’organisais un Noël avec mes salariés, en voilà une idée qu’elle est bien bonne. » Mais “chou blanc”, malgré des recherches, il se trouve que l’origine de la fête de Noël en entreprise est inconnue. Il faut croire qu’on a toujours fêté ça avec les collègues. Soit !

-> En revanche, je peux vous dire, d’où vient l’expression “faire chou blanc” (si si, ça se dit) :
Ca nous vient du jeu de quilles, figurez-vous. Avant, on disait d’un joueur qui faisait un mauvais coup qu’il faisait « coup blanc », sauf que les potos du Berrichon : « choup » qu’ils disaient. Du coup c’est resté chou blanc, l’échec en fait.

Comment ne pas faire chou blanc en organisant son Noël d’entreprise ?

Comment ne pas rater son Noël en entreprise ? C’est une question qui n’est pas si simple et qui soulève plusieurs questions.
Dans un premier temps, ayons bien en tête que participer à un repas ou une soirée de Noël dans sa boîte n’est en aucun cas une obligation, on peut tout à fait rester chez soi tranquillement devant sa série préférée ou avec sa famille.
Après tout ne voyons-nous pas nos collègues suffisamment comme ça ?
On vous met à l’aise, il n’y a aucun mal à ne pas vouloir se taper ses collègues H24.

Par ailleurs, il y a plusieurs raisons qui font qu’un(e) collaborateur(rice) ne veuille/puisse pas participer :

  • Mauvais rapport avec les collègues/managers/direction,
  • Incompatibilité religieuse,
  • Impossibilité de faire garder les enfants/le chien/le poney (ouh la belle excuse),
  • Pas d’envie de mélanger vie pro et vie perso, Noël étant pour beaucoup considérée comme une fête privée,
  • Sentiment d’obligation trop oppressant.

Bref, ça fait pas mal de choses à penser.

Pour bien commencer, il faut s’assurer que fêter Noël entre collègues est une envie partagée par le plus grand nombre. Sinon, distribuer des chèques cadeaux ou encore une bonne vieille prime de Noël vous sera bien plus profitable.

Peut-être qu’il existe de meilleurs moyens de renforcer l’esprit d’équipe ou augmenter l’attractivité de votre entreprise.

Faites un sondage rapide et surtout anonyme, et proposez des plages horaires et différents types de moment :

  • Voulez-vous fêter Noël avec l’entreprise cette année ? :
    • Oui/non
  • Temps méridien, dîner, soirée dansante, ou spectacle.

Si votre budget et la taille de votre entreprise le permettent, vous pouvez éventuellement convier les conjoints. Mais là encore, ça peut être problématique si l’ambiance générale ne le permet pas, et davantage s’il y a trop de disparités entre les salariés.

Question épineuse pour laquelle, on le répète, assurez-vous que ce soit un désir réciproque.
Peut-être que vous gagnerez à vous cantonner au sapin de Noël, et c’est à vous de le décorer, pas aux salariés s’ils n’en manifestent pas l’envie.


Comment fait-on si on a plusieurs salariés qui travaillent en distanciel ?

Le Home Office, c’est la grande tendance, même s’il semblerait que certains en reviennent, il y a encore beaucoup de gens qui travaillent de chez eux.


Première réaction : Tant pis pour eux, le remote c’est leur choix.
Oui, mais non, ils font partie à part entière du personnel et doivent aussi figurer sur la liste VIP.

Et l’écran interposé pour leur proposer d’être là « à distance » n’est pas une option. Là encore ça nécessite une organisation pénible. Comment faire venir des salariés, parfois de loin, pour un évènement d’entreprise non obligatoire ?
Ça peut marcher, si vous préparez une chouille d’enfer et que l’ambiance est bonne, mais c’est peu probable.

La meilleure alternative dans les faits serait d’organiser un évènement sur le temps de travail, par exemple :

  • Un goûter/apéro.

    Soit avec des victuailles que vous achetez chez un bon traiteur, soit si vous êtes peu nombreux dans votre entreprise et que vous vous appréciez un minimum : de bons vieux gâteaux au yaourt “maison” apportés par chaque collaborateur seront appréciés. De 16h30 à 18h, ça le fait !
    Et ceux qui veulent jouer les prolongations hors entreprise seront libres de le faire.
  • Un déjeuner ++.

    Pour le coup il faut faire preuve d’un peu de largesse. Tablez sur du 12h30/15h00 plutôt que sur du 12h30/13h15. Là encore, soit vous faites venir un traiteur avec animations diverses dans vos locaux, un peu de musique et le tour est joué. Ou encore, si vous n’êtes pas trop nombreux : vous trouvez un restaurant à l’ambiance sympa avec des grandes tables et un repas généreux.
    Bon, on ne garantit pas la productivité derrière, si le repas est trop copieux.
    Mais on n’a pas dit que c’était LA bonne idée.

Les cadeaux entre collaborateurs, fausse bonne idée ?

Clairement.
Oups, pardon. C’est sorti tout seul.
Introduisons une nuance : on a plus ou moins d’affinités avec les uns et les autres, pourquoi ne pas laisser libres ceux qui souhaitent se faire des cadeaux et ceux qui n’en ont pas envie. Ça ne veut pas dire qu’ils n’apprécieront pas le moment.
Il faut arrêter de penser que les collaborateurs trouvent ça cool.

Parlons du fameux Secret Santa ; si en famille c’est sympa et permet de ne pas se ruiner, en entreprise c’est méga bof. Il y a des gens à qui on n’a aucune envie de faire un cadeau. Si on tombe sur quelqu’un qu’on ne peut pas voir en peinture, où est le plaisir ?

Si malgré tout, vous ne voulez pas lâcher l’idée, c’est ok. Et vous pouvez faire un Secret Santa garanti sans magouille, sans trifouille avec DrawNames, c’est super ! C’est un générateur de secret Santa, vous pouvez même entrer des exclusions.
Par exemple : Julie ne peut pas tirer au sort : Sophie, Samir, Jean-Mi.
C’est l’éclate, et chacun fait son tirage au sort secret en ligne, ni vu ni connu.
Là Ok ! Mais il faut bien connaître ses collaborateurs.

Après on peut se la jouer Bad Santa, et exclure toutes les personnes qui s’apprécient  pour ne célébrer que les incompatibilités…
Là aussi, OK.
Non, je rigole… Peut-être.

Du coup, fêter Noël en entreprise, ça vaut le coup ?

Vous avez certainement votre petite idée depuis ces quelques lignes. Faites ce qui plaira à un maximum de vos collaborateurs. Ne les oppressez pas. Pas de regard de travers à ceux et celles qui préfèrent décliner l’invitation. Pensez que parfois, faire simple est la meilleure des choses à faire.

Gardez en tête qu’une majorité de collaborateurs vous seront davantage reconnaissants si vous les laissez partir plus tôt rejoindre leur famille le jour de Noël, ou que vous distribuez des chèques cadeaux, plutôt que si vous organisez une soirée non désirée qui en plus vous coûtera un bras.

Voilà.

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